Aide aux populations de la région de Moramanga – Madagascar

Moramanga est une commune urbaine malgache, chef-lieu du district de Moramanga, située dans la partie centre-sud de la région d’Alaotra-Mangoro. Moramanga est une ville située au carrefour des routes qui relient Antananarivo à Toamasina (RN2), à Anosibe An’ala (RN23a) et à Ambatondrazaka (RN 44). Elle également desservie par la ligne ferroviaire Tananarive-Côte Est. À 30 km de Moramanga se situent la réserve spéciale d’Analamazoatra et le parc national d’Andasibe-Mantadia.

La commune urbaine de Moramanga comptait environ entre 35 000 et 40.000 habitants. Moramanga est classée parmi les villes à faible concentration humaine, avec une densité moyenne de 18,90 habitants par hectare. Toutefois, certains fokontany (Antanamandroso Ouest et Est, Camp des mariés) possèdent certains quartiers à très forte densité. Il est aussi à noter que la population de la ville de Moramanga est jeune : 38,2 % d’enfants de moins de dix ans et à 62,6 % de moins de dix-huit ans. Le Plan d’urbanisme directeur montre également que la proportion de personnes en âge de travailler est de seulement 31,45 %

La pauvreté, une culture rétrograde qui ne soutient pas l’éducation ainsi que le manque d’exposition au monde extérieur sont quelques-uns des facteurs qui font obstacle à l’évangélisation pour les membres de l’Institution religieuse des Salésiens de Don Bosco (SDB) qui exercent leur ministère à Ankililoaka, une région couverte par le diocèse catholique de Moramanga, au sud-ouest de Madagascar.

Le père Giovanni Corselli, membre des SDB qui exerce son ministère dans ce pays insulaire de l’océan Indien depuis environ 40 ans, affirme que les missionnaires dans le pays luttent également contre les cultes et les tabous ancestraux, qui font reculer les gens chaque jour.

« Dans sa structure sociale, la population conserve de nombreuses caractéristiques de la vie villageoise », indique le père Giovanni dans le rapport publié par l’Agenzia Fides, et ajoute : « La plupart des gens ont conservé les traditions de leurs ancêtres et les cultes ancestraux avec des tabous, des croyances traditionnelles et la présence de sorcières qui guident la vie des gens. »

L’ecclésiastique SDB d’origine italienne affirme en outre que les croyances de la population, ajoutées à la pandémie de coronavirus qui continue à faire des ravages dans le pays, rendent la vie insupportable pour de nombreuses personnes.

Témoignage des salésiens de la zone de Moramanga :

« Demain, 4 septembre 2019, commence le voyage apostolique du Saint-Père François au Mozambique, à Madagascar et aux îles Maurice. « Semeur de paix et d’espérance » est la devise choisie par le Pape pour sa visite dans la grande île rouge de Madagascar. « Notre espérance est que le Saint-Père puisse raviver l’espérance dans le cœur du peuple malgache, qui essaie depuis si longtemps de changer la société sans succès, et en même temps d’apporter la paix à une société fortement divisée même au sein des familles, des villages et de la société », a commenté le prélat salésien, Mgr Rosario Vella, nommé évêque de Moramanga en juillet dernier, après 12 ans comme titulaire du diocèse d’Ambanja.

 Le Salésien, depuis près de quarante ans à Madagascar, a fait part à la Fondation « Aide à l’Église en Détresse » de la grande émotion pour la prochaine visite du Pape sur l’île, où l’Église catholique, bien que minoritaire, représente un soutien indispensable pour toute la population.

 « Si les gens ont besoin d’être soignés, – explique Mgr Vella -, ils viennent dans nos dispensaires, tandis que les parents envoient avec confiance leurs enfants dans les écoles que nous avons créées, même dans les villages les plus reculés. Et puis chaque paroisse gère des projets liés à l’agriculture ou des programmes de soins de santé qui profitent à tous. L’Église catholique a toujours été ici le seul point de référence pour tous ».

 Bien que riche en ressources, Madagascar est l’un des pays les plus pauvres du monde. Près de la moitié des enfants souffrent de malnutrition, le taux d’analphabétisme est de 31% et seulement 15% de la population a accès à l’électricité.

 Face à la pauvreté et aux divisions, dans son message vidéo envoyé en vue de son voyage imminent, le Pape François a encouragé la population malgache en disant : « Votre pays est célèbre pour ses beautés naturelles, et nous disons : Laudato si’ ! Il est de notre devoir de les protéger avec soin. Mais il y a une autre beauté encore plus chère au Christ et au Pape : celle de son peuple, c’est-à-dire votre sainteté ! C’est pourquoi je viendrai vous confirmer dans la foi et, en même temps, vous en inspirer ».

 

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